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La Suisse a encore 10'000 places d'apprentissage vacantes

Bonne nouvelle pour les jeunes à la recherche d'un apprentissage: près de 10'000 places sont encore vacantes. Principalement dans la vente.

L'école obligatoire est terminée ou va se terminer selon les cantons pour de nombreux jeunes. Et deux tiers d'entre eux vont se lancer dans un apprentissage, soit 71'500 selon le Secrétariat d?Etat à la formation, à la recherche et à l'innovation (SEFRI).

Et de nombreuses entreprises désespèrent de ne pas pouvoir assurer la relève de leurs collaborateurs. Le baromètre des places d'apprentissage dans les cantons montre qu'il reste encore 9854 places disponibles en Suisse, relève le Tages-Anzeiger dans son édition du 8 juillet 2015. Et sûrement beaucoup plus car les entreprises ne sont pas obligées d'annoncer les places libres.

La vente à la traine

Le phénomène est encore accentué par un léger recul démographique. Alors que le nombre de places d'apprentissage reste stable à 80'000 chaque année, les jeunes sont moins nombreux qu'en 2014. Ces derniers ont donc le choix.

Les statistiques montrent que 10% des places ne trouve pas preneur, une tendance à la hausse puisque la proportion était de 5% en 2006. La situation n'inquiète pas outre-mesure le SEFRI. «L'offre doit être
importante pour que le marché fonctionne et pour que les jeunes puissent trouver une place qui leur corresponde», explique Katrin Frei.

En termes de profession, la vente peine à attirer les jeunes puisque 1185 places d'apprentissages restent vacantes, dont 947 pour une formation sur trois ans et 238 sur deux ans.

Ne pas avoir «les mains sales»

La situation reste également tendue dans la construction avec 474 places vacantes parmi les installateurs électriques, 324 chez les installateurs sanitaires et 229 chez les maçons. Les coiffeurs, avec 504 disponibilités, et la restauration (364 places libres dont 301 comme cuisinier) sont également mal lotis.

Ces deux derniers secteurs se retrouvent dans la liste des professions qui offrent les plus faibles salaires pour les apprentis. Mais l'argent n'est pas le seul moteur de choix, la réputation joue également un grand rôle, ajoute Katrin Frei. «Une profession où on ne doit pas se salir les mains est plus séduisante qu'un métier manuel.» Un constat qui se vérifie également parmi les boulangers et bouchers, qui recrutent difficilement.

Le baromètre montre que ce sont surtout les petites et moyennes entreprises (PME) qui peinent à séduire. Les entreprises de moins de
50 employés étaient 14% à devoir se passer d'un apprenti en 2014 alors que celles de plus de 250 employés n'étaient que 5% à avoir fait chou blanc. Car ces dernières offrent un meilleur encadrement principalement.

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