Les firmes s'inquiètent du faible niveau des futurs apprentis

Alors que le recrutement des apprentis pour la rentrée de cet été débute, les entreprises tirent la sonnette d'alarme: le niveau de nombreux élèves en fin de scolarité est insuffisant pour l'apprentissage.

Ce début d'année marque pour les entreprises la période de recrutement des quelque 93'000 futurs apprentis qui débuteront leur formation à la rentrée scolaire en août prochain. Hic: près de 1000 postes ne pourront pas être repourvus car il n'y a pas assez de candidats qualifiés pour les occuper.

Que se passe-t-il? Selon le Blick, tant la Migros que Coop font le constat que de plus en plus d'élèves n'ont pas un niveau suffisant pour se lancer dans un apprentissage dans la vente. Et la responsable de la formation de Migros va plus loin: selon elle, le phénomène ne concerne pas que le commerce de détail et s'observe dans toutes les secteurs, même chez les employés de commerce recrutés par la banque Migros.

Des postes perdus

Et le problème semble général. Que ce soit dans l'industrie des machines, du métal ou de l'électronique, le constat est le même. Selon Swissmem, 5 à 7% des postes n'ont pas pu être repourvus ces 4 dernières années pour cette raison. Beaucoup de jeunes n'ont pas les capacités d'aller jusqu'au bout d'une formation exigeante de 4 ans, comme celle de polymécanicien par exemple, déplore la faîtière.

Où est le problème? Selon le Blick, il s'explique en partie par la baisse de la natalité. Il y aurait ainsi bien moins d'élèves en fin de scolarité qu'il y a 10 ans. Mais surtout, les jeunes qui ont des bonnes notes à l'école se tournent toujours plus vers le gymnase.

La faute aux parents et aux profs qui ont toujours une mauvaise image de l'apprentissage. Ils ne se rendent pas compte qu'il peut être tout autant exigeant qu'une formation académique et que les entreprises ont un besoin urgent de forces jeunes pour leur avenir, conclut Hans-Ulrich Bigler, directeur de l'USAM dans les colonnes du journal alémanique.