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Trop de jeunes arrêtent leur apprentissage

Les personnes souhaitant se lancer dans un apprentissage doivent décider tôt de leur avenir professionnel. Une des raisons pour lesquelles de nombreux apprentis abandonnent en cours de route.

Pas moins de 12'253 nouveaux contrats d'apprentissage ont été signés en 2014 dans le canton de Zurich. La même année, le canton recensait un total de 35'288 places d'apprentissage. Reste que près d'un dixième de ces contrats, soit 3614, ont été résiliés en cours de route, rapporte ce lundi le «Tages-Anzeiger». Les secteurs de la gastronomie, de la coiffure et de la santé sont le plus touchés par ce phénomène.

Impossible, pour le moment du moins, de connaître avec exactitude le nombre d'abandons pour toute la Suisse. «Nous n'avons pas de chiffres exacts concernant le nombre de personnes qui arrêtent leur apprentissage en cours de route», explique Evi Schmid de l'Institut fédéral des hautes études en formation professionnelle. «Mais le taux devrait avoisiner les 20 à 25% si l'on se base sur d'anciennes études», ajoute-t-elle. Contacté par le quotidien alémanique, l'Office fédéral de la statistique promet de premiers chiffres pour 2016.

Beaucoup de résiliations pendant la période d'essai

Près de deux tiers des jeunes ayant terminé leur scolarité obligatoire cet été et ayant choisi la voie de l'apprentissage se trouvent actuellement en période d'essai. Nombreux sont ceux qui se demandent déjà s'ils ont choisi le bon métier tandis que d'autres ont de la peine avec leur nouveau patron, l'entreprise ou tout simplement leur nouvelle vie. «Les résiliations de contrats sont les plus nombreuses pendant la période d'essai», atteste Hans Jörg Höhener de l'Office zurichois de formation professionnelle.

Florian Nussbaumer, peintre en bâtiment, confirme cet état de fait. Le Zurichois, qui est également chef de chantier, a commencé très tôt à encadrer des apprentis. «Au début, c'est très difficile pour eux. Ils doivent se lever tôt et travailler pendant huit heures. Et ils sont debout pendant tout ce temps. Ils n'ont tout simplement pas l'habitude», explique-t-il. Et d'ajouter: «Trois ans, c'est très long pour des jeunes. Ils ont de la peine à s'accrocher et leurs performances baissent.» Pour Florian Nussbaumer, il est essentiel que les jeunes aient une personne à qui parler et qui les comprend. «Les discussions avec l'employeur, le directeur de l'école et les parents du jeune peuvent s'avérer bénéfiques, surtout pour redéfinir ensemble les buts.»

Soutenir les jeunes en difficulté

Claudia Manser, de Job Caddie - une association zurichoise qui conseille les apprentis - explique que les résiliations de contrat peuvent avoir de multiples raisons. Devoir faire un choix rapidement en fait partie.

Une fois le contrat d'apprentissage résilié, les jeunes doivent en moyenne attendre deux mois avant de retrouver une nouvelle place, note Claudia Manser. Selon elle, il est primordial qu'ils soient soutenus de manière intensive durant cette période. Claudia Manser précise que près de trois quarts des jeunes ayant passé par Job Caddie retrouvent rapidement une nouvelle place d'apprentissage.

Prendre le temps avant de choisir son futur emploi

Pour André Monhart, de l'Office zurichois d'orientation professionnelle, il est important que les jeunes prennent suffisamment de temps pour choisir leur métier. Une décision mûrement réfléchie permet, selon lui, d'éviter l'abandon d'un apprentissage en cours de route. «Ils devraient bien réfléchir à ce qu'ils veulent faire plus tard en allant à des séances d'information ou à des expositions dédiées aux nouveaux apprentis.»

(source 20 min)

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